Newsletter TEMPO

23/06/2020

TEMPO – Newsletter associative de juin 2020

On a tant à partager avec vous !

Retour sur les événements : c’était le 13 mars 2020 et depuis…

20 mars  – Le Coronavirus : course contre la montre en interne
Stade 3 de l’activité – Retour sur les premiers jours, les premières heures : revivre ensemble cette course effrénée pour mieux comprendre l’enchaînement des situations.

26 mars – Lettre de Bernard Golse : un soutien aux équipes
En tant que président de Cerep-Phymentin, je voulais dire ici mon admiration devant le sens de l’engagement qui est celui de toutes nos équipes en ces temps difficiles.
Assurer la continuité d’un certain holding n’est pas superflu compte tenu de la grande fragilité des enfants et des familles dont nous avons la responsabilité des prises en charge.
Certes, nos consultations par téléphone ou nos conférences par vidéo donnent lieu à une sorte d’hyperinvestissement des liens en l’absence de l’objet mais tant pis, du point de vue du jeu du Fort/Da, nous avons la ficelle et la bobine finira bien par revenir…
Ne renonçons donc à rien et en particulier, ni à la pensée, ni à l’humour sans lesquels il n’y a pas de vie possible. Un grand bravo à tout le monde !
Le grand sens des responsabilités dont vous faites preuve aujourd’hui est vraiment impressionnant, et je suis heureux de pouvoir partager avec vous de telles valeurs humaines professionnelles et éthiques.

2 avril : la journée mondiale de l’autisme – Des écrits de Jacques Angelergues et Bernard Golse

Un cadre de pensée  » extracorporelle «  : un écrit d’Armelle Cadoret, médecin directeur de l’IME
Cette perte des murs se doublait donc d’une perte du cadre institutionnel où les prises en charge en ateliers éducatifs, en petits groupes scolaires et groupes thérapeutiques s’égrenaient sur la semaine avec des moments de réunion pour chaque unité (éducative, pédagogique et de soin) et une grande réunion de synthèse en milieu de semaine…

Entre obligations et envies – entre collectif et individuel : un article de Grégory Magneron, directeur général de l’association
Nous sommes en France dans une culture et une mise en œuvre de la responsabilité collective, ce qui ne doit pas empêcher bien entendu d’être responsable individuellement, cependant à quoi nous raccrocher aujourd’hui lorsque tout est dit et son contraire, que nos cadres, nos références et nos usages sont mis à mal par la crise actuelle ? Un article de Grégory Magneron, directeur général de l’association

Dedans-dehors
: un écrit de Moïra Vassal, psychologue clinicienne et institutionnelle
Il était une voix : comment rendre vivant un IME confiné. Ces « coups de fil » que nous avons craints trop intrusifs, trop « maltraitants » en ces temps si douloureux de confinement, s’avèrent bien souvent un « fil » sacrément liant et conducteur ! Conducteur de chaleur… D’une chaleur humaine si nécessaire dans la froidure de la disparition des corps, des morts décomptés chaque jour…

Dehors ! : un écrit de Moïra Vassal, psychologue clinicienne et institutionnelle
Le déconfinement confronte à une nouvelle étape de travail institutionnel. Il faut cette fois articuler prise en charge à distance et en présence, hors les murs et dans les murs.
Mais abrités dans leurs maisons de pierre, jeunes, parents et professionnels se sentent peu de courage pour sortir. Il faut d’abord prendre le temps de repenser la peur du dehors, y retrouver l’écho de celle des bois de l’enfance et la peur du loup.
Puis accepter de s’y promener pour pouvoir penser qu’il n’y est pas. Ce temps-là a été le premier…

Loin des yeux… Émotions confinées de l’Usis : un écrit de Clara Nezick, psychologue clinicienne à l’Unité de Soins Intensifs du Soir et chargée de mission au Copes
Alors quand soudainement nous nous retrouvons confinés et que nous devons repenser complètement la forme de notre suivi auprès de ces enfants et de leurs familles, qu’en est-il de cet outil que sont les émotions ?

Un hôpital de jour confine hors les murs : un témoignage de Bénédicte Chamoun, médecin directeur de l’hôpital de jour du Parc Montsouris
Nous avons pu mettre en évidence 2 types d’adolescents et de familles pour lesquels les modalités de prise en charge à distance ne suffisent plus, soit à contenir l’angoisse et les mouvements de régression, soit à maintenir un lien thérapeutique…
C’est donc une clinique d’un genre nouveau qui se met en place, un peu aseptisée, un peu froide et très éloignée du bouillonnement habituel de l’HDJ avec ses grands éclats de voix, ses cavalcades dans les escaliers, ses chaleureuses poignées de mains.
À nous d’y insuffler quelque chose de vivant, d’animé.
À nous de faire de cette épreuve une opportunité de déployer autrement notre créativité, avec toujours un seul objectif : le soin à nos adolescents.

TEMPO – Newsletter associative de juin 2020

Éditorial

🖋 Chers lecteurs,

Quatre mois se sont écoulés depuis l’envoi de notre dernière newsletter. Comme beaucoup, nous avons privilégié, à l’heure du Covid-19, de nous concentrer sur la communication interne et sur l’organisation des prises en charge à distance de nos patients. Nouveauté bousculant nos pratiques professionnelles reposant sur un travail présentiel.

Il a fallu se réorganiser dans l’urgence et déployer des trésors d’inventivité en mobilisant chacun et toutes nos institutions afin de maintenir le lien avec les jeunes et leur famille. Soulager aussi leur angoisse qui allait grandissante : consultations téléphoniques, activités en visio… assurant par tous les moyens une continuité thérapeutique et pédagogique.

Notre organisme de formation, le Copes, a quant à lui créé un espace de partage virtuel proposant aux professionnels de témoigner autour de cette expérience nouvelle et quelque peu étrange : Il était une voix !, un cadre de pensée « extracorporelle »… Sachez aussi que leurs formations sont en train de reprendre dans les locaux.

Durant tous ces mois, nous avons continué à communiquer à l’externe via notre page associative LinkedIn qui compte désormais plus de 1 000 abonnés. Nous vous invitons à nous y rejoindre pour partager les préoccupations communes qui nous habitent : faire corps tous ensemble afin de défendre la psychiatrie, souvent grande oubliée à l’heure des mesures et des budgets. Car le Coronavirus a su démontrer à quel point la santé est précieuse !

Si le Covid-19 nous a donc tous déstabilisés sur l’instant, il n’a en rien entamé notre vitalité associative et notre logique de projets : ouverture prochaine de la crèche thérapeutique l’Ombrelle, collaboration avec nos associations de parents et bientôt la sortie d’un livret sur le handicap psychique, création d’un Institut contemporain de l’enfance…

Nous profitons de ce TEMPO pour adresser nos remerciements aux entreprises reversant leur taxe d’apprentissage à l’IME et à celles subventionnant des activités dans nos différents établissements. Nous savons aussi que derrière ces organisations, ce sont souvent des salariés, en personne, qui font la promotion de nos actions en faveur du handicap. Un grand merci donc à chacun !

Bonne lecture et portez-vous bien !

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