Qu’avons-nous dans la tête ?
A l’hôpital de jour Raymond Cahn, bien qu’il n’y ait pas de dotation horaire dédiée à cette matière, nous nous efforçons d’avoir un enseignement minimal (en général 3 heures hebdomadaires) et constatons toujours l’engouement des jeunes et leur adhésion aux propositions de l’enseignante.
Cet intérêt peut s’expliquer en partie par la dimension concrète de cet apprentissage et par la part dévouée aux expériences pratiques, mais aussi par l’attrait pour le vivant en général.
La question du cerveau et de son fonctionnement est encore plus sensible pour nos jeunes,« malades de la tête », prenant parfois des traitements qui agissent sur les neurotransmetteurs cérébraux, ou porteurs de troubles liés à une dysmaturité cérébrale (TDHA), ou encore traversés par des gestes ou paroles incontrôlés.
Pouvoir travailler avec une enseignante et une chercheuse sur le fonctionnement du cerveau, ses caractéristiques, les découvertes récentes de la science à son sujet, les perspectives médicales qui en découlent, leur permet de se réapproprier quelque chose de leur propre fonctionnement, d’en reprendre pour ainsi dire le contrôle, et cela ne peut que leur être bénéfique.
♣ Bénédicte Chamoun, médecin directeur
