🎨 L’approche piklérienne
Elle constitue le fondement du projet éducatif, à travers plusieurs axes fondamentaux.
Le « Prendre Soin Piklérien », ce sont des attitudes professionnelles ajustées à chaque enfant en fonction de ses besoins, son développement individuel et de sa singularité. C’est une recherche de juste proximité dans la relation professionnel-enfant et de cohérence dans les pratiques professionnelles en équipe :
Des repères stables dans l’espace, dans le temps et dans les personnes qui prennent soin de lui
Pour permettre à l’enfant de construire son sentiment continu d’exister et sa sécurité interne. Régularité du déroulement de journée, soins continus, nombre restreint d’adultes connus et stables, référente, prévisibilité de l’environnement…
Le respect de la motricité libre, des initiatives et de l’activité autonome de l’enfant
Pour répondre à son besoin d’être actif, lui permet de construire un sentiment de compétence, de confiance en lui et sa propre image de soi. Quel que soit son âge, si le jeune enfant se sent compétent et reconnu comme tel, il peut développer ses capacités à son propre rythme. Être actif est une nécessité interne qui participe à son équilibre et à son épanouissement, ainsi qu’à son développement global, psychomoteur, cognitif, affectif et social. Ainsi, à travers son jeu l’enfant se construit, acquiert des connaissances et découvre le monde.
Les soins corporels et le portage
Des gestes, une attitude, une relation au quotidien. Le bébé est souvent porté, couché ou levé, installé sur le tapis… Il est entouré des bras de l’adulte lorsqu’il prend son repas, son corps est touché, soigné, pendant le change, l’habillage… « La main écoute le corps. » (Winnicott)
Ces temps de soins corporels sont, pour l’enfant, des occasions privilégiées de rencontre avec l’adulte et participent à son développement psychomoteur. L’enfant a besoin de se sentir psychiquement porté, contenu, en sécurité, compétent et partenaire dans la relation, à la fois pour son bien-être et pour s’ouvrir à lui-même, à la relation et au monde.
Ainsi, l’adulte, par la qualité de ses gestes, de ses paroles et de sa présence, tient compte des manifestations, des paroles et des initiatives de l’enfant. Il y répond, les renforce et leur donne un sens. Il ajuste ainsi ses propositions et attend la réponse de l’enfant. Un vrai dialogue entre le professionnel et l’enfant s’installe.
Cela soutient l’enfant dans la prise de conscience de lui-même et dans l’acquisition de son autonomie. La recherche d’une cohérence dans les pratiques professionnelles est primordiale afin, notamment, de préserver le « sentiment continu d’exister » du jeune enfant, essentiel dans son développement et sa construction.
L’observation partagée, un outil du travail d’équipe
- Dans une recherche de compréhension, d’accordage et d’ajustement à ce qui vient de l’enfant lors des soins et des différents temps d’activités autonomes.
- Dans une recherche de connaissance fine de chaque enfant pour concevoir un environnement humain et matériel qui lui soit adapté (choix de matériel, de jeux, aménagement de l’espace et déroulement de journée).
- Pour développer une cohérence dans les pratiques professionnelles et garantir un réel travail d’équipe centré sur l’enfant.