Hommage à Claude Le Pen

Hommage de l’Institut Montaigne

Avec le décès de Claude Le Pen mardi dernier, le monde de la santé perd un esprit libre et une immense figure.
Professeur de sciences économiques à l'université Paris-Dauphine où il dirigeait le master d'économie et de gestion de la santé, ancien président du Collège des économistes de la Santé, Claude était un infatigable penseur, dont l'intelligence hors pair et l'humour étaient appréciés de tous. L'Institut Montaigne a eu la chance, pendant près de 20 ans, de bénéficier de son esprit vif et de sa compréhension si fine de notre système de santé. En plus de ses nombreuses fonctions, il a avec générosité et talent présidé de nombreux groupes de travail, animé nos débats, publié inlassablement sur les sujets qui lui tenaient à cœur : l'accès aux soins pour tous, l’innovation, la gouvernance de notre système de santé.
En ces temps troublés, c'est bien d'un grand esprit comme le sien dont notre pays aurait besoin pour penser le système de santé de demain. L'Institut Montaigne souhaite lui rendre hommage.
Nous ne l’oublierons pas.

Hommage du Monde

Professeur à l’université Paris-Dauphine, président du Collège des économistes de la santé, il a apporté une réflexion essentielle sur la place de l’économie, au-delà de la simple maîtrise des coûts, dans le secteur de la santé. Il est mort le 6 avril, à l’âge de 72 ans.

Claude Le Pen, qui est mort le 6 avril à Paris, à l’âge de 72 ans, a profondément marqué le champ de l’économie de la santé en France. Né le 17 février 1948, professeur agrégé du supérieur en sciences économiques, il a fait l’essentiel de sa carrière à l’université Paris- Dauphine au sein de laquelle il a dirigé le master d’économie et de gestion de la santé pendant trente ans. Il a ainsi contribué à former plusieurs générations d’économistes, mais surtout de professionnels de santé.

Sa pédagogie, son charisme, son enthousiasme rassembleur et son goût pour la discussion ont marqué nombre de ses anciens étudiants. L’acuité et la pertinence de ses analyses l’ont conduit à être sollicité de manière très régulière par les médias, ce qui a contribué à familiariser un public toujours plus large aux enjeux économiques des systèmes de soin et des politiques publiques dans ce domaine.

Il a souvent insisté sur l’équilibre et la force du système français, en dénonçant le risque à vouloir importer naïvement des modèles étrangers. Il a ainsi toujours soutenu l’organisation libérale de la médecine pour son dynamisme et sa capacité à répondre à la demande, sans pour autant omettre de rappeler les limites du paiement à l’acte, notamment en matière de coordination des soins.

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