L'année 2019

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Le CEREP : un espace de vie, de pensée et de résistance

 

La pédopsychiatrie est en crise, l’hôpital se porte mal, la société est dure et conflictuelle... et la présidence du Cerep est donc pour moi un véritable privilège !

À mes yeux, des espaces comme le Cerep sont en effet indispensables, et je souhaite - à tous les enfants que nous accueillons, ainsi qu’à leurs familles et à toutes nos équipes - une année 2019 qui nous permette de tenir bon sur nos valeurs et sur nos objectifs.

 

Paul Valéry disait : « La valeur d’un homme se mesure à la qualité de ses refus ».

Il en va de même pour les institutions, et le Cerep se refusera toujours à laisser le soin psychique et la dynamique institutionnelle se laisser étouffer sous le poids des contraintes administratives ou économiques.

 

Il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas céder, sur lesquelles on ne doit pas céder, et je remercie très sincèrement notre direction générale de nous soutenir activement dans cette direction :

  • c’est ainsi que la qualité des soins a pu être maintenue en dépit d’une année 2018 relativement complexe ;
  • c’est grâce à quoi de nombreux projets se trouvent actuellement en cours de gestation : la création d’une crèche thérapeutique sur le site Broussais, la fondation d’un Institut dédié à l’enseignement, la formation et la recherche, le rapprochement avec les CMPP Claude Bernard, le déploiement d’une unité d’enseignement de maternelle pour les enfants autistes...
  • c’est aussi ce qui nous permet de penser de manière transversale la mise en œuvre de certains chantiers réflexifs comme celui qui a trait au travail des enseignants au sein de nos divers établissements ;
  • c’est enfin ce qui nous amène à imaginer qu’une parole puisse s’élaborer et circuler au niveau des familles pour leur permettre de penser les difficultés de leur enfant, de pouvoir en parler plus librement dans leur environnement et de pouvoir se représenter aussi clairement que possible les lieux où ils sont pris en charge.

Pour toutes ces raisons, je nous souhaite à tous une très belle année 2019 afin que le Cerep puisse continuer à jouer son rôle qui va, me semble-t-il, bien au-delà de sa tache primaire thérapeutique, en incarnant une sorte de militance citoyenne dont nous avons tous fondamentalement besoin.

 

J’adresse ici à tous mes vœux les plus chaleureux pour 2019.

Bernard Golse, président de l'association Cerep-Phymentin