Newsletter TEMPO

24/06/2015

TEMPO – Newsletter associative de juin 2015

L’histoire de CEREP-PHYMENTIN s’écrit depuis deux années et l’évidence du rapprochement des deux associations n’est plus à démontrer.

En témoigne le courrier transmis en 1971 par Michel Soulé à Raymond Cahn entre autres à l’occasion de l’ouverture de l’Hôpital de jour du parc Montsouris, boulevard Jourdan.

Ainsi, « L’analyse des parcours des deux associations fait ressortir de nombreuses similitudes et complémentarités. L’esprit pionnier et l’engagement des fondateurs, Le Dr Raymond Cahn et Madame Denise Weill pour le Cerep, Le Pr Michel Soulé pour Phymentin. »

Avant même la mise en place des secteurs de pédopsychiatrie, ils ont eu l’idée de créer et de développer des unités extra-hospitalières adaptées à la prise en charge pluridisciplinaire des troubles psychiques des enfants et des adolescents. Les différents établissements se sont construits selon une approche volontairement transdisciplinaire, la psychanalyse ayant apporté aux professionnels de la pédopsychiatrie une vision dynamique du développement normal de l’enfant et de ses troubles ; développement qui se joue à la rencontre de la part personnelle de l’enfant et de son environnement au sens large, familial et socioculturel notamment.

L’intégration dans des réseaux favorisant un travail en partenariat a toujours été une force. » Extrait du projet associatif CEREP-PHYMENTIN 2015-2020.

Ce courrier écrit par Michel Soulé, alors docteur et directeur de l’équipe de psychiatrie infantile du 14e arrondissement, témoigne de la volonté d’articulation des soins sur le « territoire » et de la responsabilité prise par chacun dans le suivi des soins. En outre, il vient nous dire à quel point sont importants l’approche de proximité et les relations professionnelles entre praticiens.

Quelques années plus tard, dans un article de convention signée entre la DDASS et l’association CEREP constituant l’intégration de l’hôpital de jour dans l’organisation sectorielle du Département de Paris, il est écrit que « Le médecin chef de l’intersecteur conserve la responsabilité thérapeutique des malades placés à son initiative à l’Hôpital de jour, de façon à assurer la continuité de la prise en charge des soins dans le cadre de l’intersecteur. Cette responsabilité ne saurait se substituer, modifier ou atténuer celle qui incombe personnellement au médecin-directeur de l’établissement et qui résulte des textes règlementaires en vigueur. »

En 2015, après de nombreux remaniements des lois sur la Santé, de la création des ARH, puis des ARS, les dossiers restent, mais avant tout les patients et l’éternelle question de l’organisation des soins et des « parcours de santé ». Qui est aujourd’hui réellement responsable du suivi des patients sur le territoire? Quel est le pédopsychiatre référent des enfants et des adolescents adressés aux hôpitaux de jour ?

Ces questions sont aujourd’hui posées entre autres par les médecins directeurs des établissements de l’association CEREP PHYMENTIN qui constatent les remaniements des secteurs, ainsi que les conséquences pour les jeunes accueillis et leur famille.

Tout en souhaitant l’amélioration de notre système de santé, nous interrogeons ici la nécessité de tout réinventer, de régionaliser les structures et les places, d’informatiser les dossiers, au risque de déconstruire les relations inter professionnelles des équipes, de perdre la notion de responsabilité et de suivi des patients.

Alors, ne perdons pas de vue l’essentiel : s’inscrire dans le tissage des liens dans les secteurs, les quartiers et les écoles entre les professionnels de la santé, du social et de l’Education nationale.

Ce maillage est fondamental pour les enfants et les adolescents accueillis. Aucun dossier informatisé, aucune super structure hospitalière ou associative, aucun dispositif régional ne pourra le remplacer car le soin prend place avant tout, dans la relation entre le patient et le professionnel, ainsi que dans le travail des équipes pluridisciplinaires.

Combien de temps faudra-t-il pour se rendre compte qu’aucun indicateur quantitatif ne remplacera la qualité des relations professionnelles et humaines, la toile artisanale des réseaux naturels et informels ?

Grégory Magneron, Directeur Général de l’association Cerep-Phymentin

TEMPO – Newsletter associative de juin 2015

Editorial

🖋 Chers lecteurs,

C’est quoi Cerep-Phymentin ?

Une idée, un projet, une marque, une envie, une fusion ?

Combien de personnes connaissent encore la signification des deux sigles, le « p » de Cerep ou le « hy » de Phymentin ?

Aujourd’hui, comment qualifier cet ensemble constitué d’établissements si différents et pourtant très cohérent ?

Une fusion. C’est certain, l’épreuve d’une naissance en 2013, après deux années de groupes de travail, de rencontres entre les administrateurs et les directeurs, de craintes et d’efforts. L’envie de réussir, celle de construire ensemble et dans le temps, celle de répondre à un objet statutaire associatif, aux projets des établissements et aux exigences des politiques publiques.

Cerep-Phymentin, c’est aussi l’apprentissage d’une enfance et la construction d’un projet commun éprouvé par la recherche de ses propres potentialités, de ses désirs collectifs et de repères communs.

Une marque de fabrique. Une approche institutionnelle, collégiale, collective et transversale des questions, dans les groupes de travail, très nombreux, comme en témoignent la rencontre des personnels administratifs lors d’une réunion de mars ou encore la gouvernance associative articulée autour du Bureau et du comité technique, réunissant les administrateurs, la direction générale et les directeurs. La volonté de maintenir une structure d’organisation et de fonctionnement permettant des liens entre tous les acteurs et préservant les relations humaines. Se souvenir qu’un professionnel est parti à la retraite et que nous continuons de le recevoir et de penser des projets avec lui (expertises, formations…).

Ainsi, donner la définition du ou de la Cerep-Phymentin — question d’appréciation — n’est pas aisé, cependant nous pouvons affirmer que son identité est en construction, qu’il est constitué d’établissements, d’équipes, de professionnels qui ont une formidable envie de concrétiser l’idée.

Pour cela, nous vous renvoyons vers le rapport d’activité 2014.

Grégory Magneron, directeur général de l’association

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