Handicap

cnh_2020_cerep_phymentin.png

Conférence nationale du handicap du 11 février 2020 : dossier de presse...

Tous concernés Tous mobilisés en 2020 : 5e conférence nationale du handicap - L’occasion de dresser un premier bilan des actions engagées mais aussi de prendre de nouveaux engagements, incarnant la volonté politique de faire du handicap une priorité du Gouvernement.

 

Éditorial d'Emmanuel Macron

Allez dans une classe avec un élève en situation de handicap. Au début de l'année, il y en a toujours pour se moquer. Que révèlent réellement ces railleries ? Elles sont le cri de faiblesse du groupe. Les enfants qui se moquent pensent déstabiliser celle ou celui qui ne leur ressemble pas, mais en réalité, c’est leur propre malaise qu’ils expriment face à ce qu'ils ne connaissent pas, leurs propres failles qu’ils mettent à jour. Ce peut être un mélange de peur, d’embarras, le sentiment de ne pas savoir comment parler de cette différence, comment agir face à l’autre.

Cette classe est à l’image de notre société : elle peine encore accueillir tous les siens. 

Dans la loi, depuis 15 ans aujourd'hui, les 12 millions de personnes en situation de handicap sont intégrées à notre société. Dans les faits, des enfants ne vont toujours pas à l'école et sont privés du droit d'apprendre. Des adultes luttent avec l’administration pour avoir accès au logement ou à l'emploi. Des couples peinent encore à être parents. Trop nombreuses sont encore les personnes qui détournent leur regard sans comprendre que la gêne qui les étreint n'est pas le sentiment de leur propre puissance par rapport à « eux », mais au contraire de leur faiblesse, de leur échec à être un « nous », à construire une société pour tous et avec tous. 

Nous ne devons jamais nous habituer à ce décalage entre le droit et les faits, ni à ces regards fuyants. Toujours, nous devons nous battre. 

Beaucoup a été fait. Mais beaucoup reste encore à faire pour construire une Nation qui s’enrichit de ses différences et permet à chacune et chacun de choisir sa vie. 

A l’occasion de cette 5e Conférence nationale du handicap, des mesures fortes, opérationnelles, concrètes sont prises. Avec une ambition : faire que, dans un an, deux ans, dans la classe que j’évoquais, les moqueries se soient tues, les mains se soient tendues. Et notre République un peu plus fraternelle.

 

Éditorial de Sophie Cluzel

Si la Conférence nationale du handicap trouve son aboutissement ce 11 février 2020, elle est en réalité le fruit d’un processus qui a débuté dès 2018 et qui a mobilisé l’ensemble de nos concitoyens.

Pourquoi ? Parce que le handicap nous concerne tous : 1 Français sur 5. 80 % des handicaps surviennent au cours de la vie. Nous avons tous autour de nous un proche ou une connaissance concernés.

Ainsi, de décembre 2018 à juillet 2019, la mobilisation s’est déclinée en quatre volets.

D’abord, nous avons labellisé près de 500 initiatives citoyennes remarquables, entreprises avec et pour les personnes en situation de handicap, partout sur les territoires. 

Ensuite, je suis allée, avec d’autres ministres, à la rencontre des citoyens en situation de handicap, dans toute la France. Sur le terrain, nous avons pris connaissance des projets innovants qui améliorent et simplifient leur vie et ce, grâce à la mobilisation des professionnels et des bénévoles.

J’ai également initié cinq grands chantiers nationaux sur des sujets spécifiques auxquels étaient étroitement associés les membres du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH).

Enfin, poursuivant cette dynamique de mobilisation citoyenne, nous avons lancé une consultation en ligne via la plateforme Make.org autour de la question « Comment la société peut-elle garantir une vraie place aux personnes handicapées ? », dont les résultats sont rendus publics aujourd’hui.

Cette 5e Conférence nationale du handicap est l’occasion à mi-mandat de rendre compte de cette grande mobilisation et du bilan des engagements. Elle est aussi l’occasion d’initier une nouvelle dynamique pour l’acte II du quinquennat, en lien avec l’ensemble des travaux d’ores et déjà engagés.

La société plus inclusive que nous appelons de nos vœux, sera, j’en suis convaincue, le fruit d’une mobilisation collective de tous les acteurs de la société, État, départements, associations, professionnels de santé, entreprises, médias, citoyens... Nous avons amorcé depuis plus de deux ans des changements significatifs. Je sais pouvoir compter sur l’appui du président de la République et du Premier ministre. Il nous faut maintenant concrétiser ce pacte républicain, qui sera le socle d’une société plus solidaire et plus innovante.

Lire la suite dans le dossier de presse.