Le Cerep-Phymentin se veut un espace de soin, de formation et de recherche conçu comme le fruit d’un équilibre soigneusement pensé entre une éthique du sujet et une éthique du savoir. Cet espace est précieux aujourd’hui et nous sommes heureux d’agir tous ensemble pour le préserver et pour le promouvoir.
La recherche se développe activement dans les centres hospitalo-universitaires en lien avec les grands organismes de recherche tels que l’Inserm ou le CNRS, mais les recherches cliniques de haut niveau doivent aussi se développer sur le terrain, au contact des réalités quotidiennes de nos patients. C’est ce qui passe d’ores et déjà au Cerep-Phymentin et nous nous en réjouissons en espérant que 2018 nous permettra d’accentuer encore ce positionnement.
La continuité des parcours des enfants accueillis au service de suite de l’Épi, le processus de décision d’une séparation à visée de protection de l’enfant et la question du sens de l’agitation à l’Usis, la problématique d’une pédagogie à visée subjectivante via le dispositif « Atelier-classe Préaut » et l’étude du robot Nao enfin comme support relationnel au sein d’un groupe conte à l’hôpital de jour Boulloche, telles sont nos principales thématiques actuelles de recherche dont on voit bien qu’elles se trouvent profondément ancrées dans la pratique du soin.
Mais il faut aussi noter qu’elles se réfèrent clairement à la psychopathologie dans ses diverses composantes (psychanalytique, systémique, cognitive et développementale). Or, c’est la psychopathologie qui est seule à même de permettre de véritables choix thérapeutiques et d’éviter à la pédopsychiatrie le risque de se voir clivée et écartelée entre deux pôles, l’un qui serait purement endogène ou neurobiologique et l’autre qui serait purement exogène traumatique ou sociopathique.
Alors vive le Cerep-Phymentin, vive la psychopathologie et vive le soin psychique !
Bernard Golse, président de l’association Cerep-Phymentin