Le travail d'équipe se décline partout, au travail, dans le sport, à la maison… On peut lui trouver des modèles, des origines et des descriptions théoriques, mais d’où qu’il vienne ou quoi qu’il soit, il n’est jamais décrété ou installé, il est dynamique et éprouvé, constamment en mouvement, en changement et en construction.
Il implique chacun de manière ponctuelle, permanente ou discontinue ; les investissements personnels dans le travail sont multiples.
Il peut signifier pour une équipe à un moment donné, « bien se comprendre, être efficace, ensemble, du lien humain, de la coordination, de la complémentarité ». Le lendemain, il sera qualifié autrement par chacun des membres de cette même équipe.
Devons-nous avoir un ou des modèles, des méthodologies et des outils, ou avoir des objectifs pour travailler en équipe ? Cela implique bien naturellement le dirigeant ou « manager » qui installe ou instaure ou fait naître un « truc », mais cela concerne également chacun des membres qui doit pouvoir comprendre dans quel contexte il évolue.
D’évidence chacun doit pouvoir se saisir d’outils conceptuels ou pratiques pour s’inscrire dans une équipe.
Mais, d’évidence cela n’est pas suffisant pour le « truc » dont on parle ; sans parler d’alchimie, il faut admettre qu’il y a des intuitions, des relations, des ententes, parfois surprenantes, entre les membres d’un groupe. Il y a même parfois des sentiments, des émotions qui font que l’on se sent bien au sein du groupe et qui permettent d’engager des relations de travail. L’inverse est également vrai.
On pourrait ajouter « renoncement, frustration, effacement, mais aussi confiance, solidarité, relais ».
Doit-il y a voir un objet (intérêt) commun ou un équilibre des objets individuels (intérêts individuels) pour que l’équipe fonctionne, pour que « le truc » prenne ?
Le travail d’équipe présente de multiples facettes ; il peut être équilibré, efficace et fonctionner à merveille, mais il doit aussi être regardé de l’extérieur. Le groupe doit accepter de se laisser observer, de parler de lui s’il veut continuer à vivre et à s’estimer dans le temps.
Alors, que devrions-nous dire à ceux qui se lancent dans le travail d’équipe, aux jeunes professionnels, sportifs ou couples, aux « managers » ou non « managers »?
Il y a un « truc » (qui ne signifie pas « Travail Réunion Urticaire Confiance ») qui naît, se renouvèle, s’appuie sur des modèles, utilise des outils, qui se façonne, qui n’est jamais acquis et s’entretient avec tous les membres.
Grégory Magneron, octobre 2019